Comment accompagner le sommeil de l’enfant avec bienveillance ?

Pour accompagner le sommeil de votre enfant avec bienveillance, il est important d'instaurer un environnement calme et rassurant. © Photo de Donnie Ray Jones/Flickr

Pour accompagner le sommeil de votre enfant avec bienveillance, il est important d’instaurer un environnement calme et rassurant. © Photo de Donnie Ray Jones/Flickr

Pour consolider leurs acquis quotidiens et assurer leur bon développement, les enfants ont besoin d’un sommeil de qualité et en quantité suffisante. Mais apprendre à s’endormir en toute autonomie n’est pas inné. Contrairement aux injonctions sociétales qui voudraient que les tout-petits dorment seuls, vite et longtemps, il s’agit d’un apprentissage progressif, et parfois délicat. S’il n’existe pas de solution miracle, il est possible d’accompagner le sommeil de son enfant avec bienveillance. Voici 4 conseils pour y parvenir !

Faire preuve de patience et avoir des attentes mesurées et réalistes

Chaque année, le 18 mars, nous célébrons la Journée internationale du sommeil. Il s’agit d’une belle occasion de rappeler à quel point il est vital de bien dormir. Et ce besoin essentiel concerne aussi bien les adultes, que les enfants.

Pour ces derniers, le sommeil permet d’assurer le bon développement, la croissance et la consolidation des nouveaux acquis du jour. Mais pour bénéficier de tous ces bienfaits, les tout-petits doivent apprendre à s’endormir seuls et trouver leur rythme idéal. Et on ne le dira jamais assez : chaque enfant est unique !

Aujourd’hui, la société occidentale fait peser une pression réelle et inutile sur les épaules des parents. Pour elle, l’enfant devrait, dès 3 mois, s’endormir seul et rapidement, et faire des nuits de dix heures sans se réveiller… Stop ! Il faut en finir avec cette obsession culturelle et accepter l’idée que la mise en place du sommeil est parfois longue.

En tant que parents, nous devons arrêter de culpabiliser ou d’avoir des attentes inaccessibles. Votre entourage ne cesse de vous demander si votre bébé fait ses nuits ? Faites fi de ces remarques et concentrez-vous sur les besoins de votre enfant ! Avant ses 6 mois, votre bout de chou a besoin de se nourrir à la demande. Pas question d’aller à l’encontre de ce besoin !

Mais plus généralement, en matière de sommeil, rien n’est jamais acquis, et il est important de s’armer de patience. Pour accompagner les nuits de nos enfants avec bienveillance, n’ayons pas d’ambitions démesurées !

Tenir un registre du sommeil et identifier le rythme de l’enfant

Votre enfant a un sommeil perturbé et irrégulier ? C’est certainement difficile à vivre, mais il n’y a pas réellement de raison de vous inquiéter pour lui ! Sachez qu‘il n’aura un cycle semblable au vôtre que vers 5 ou 6 ans (8 à 10 heures de sommeil d’affilée, sans sieste). Pour certains enfants, cela peut être plus tôt, mais quoiqu’il en soit, cela finit toujours par se mettre en place tôt ou tard.

Entre temps, vous ne pouvez qu’aider votre tout-petit à devenir plus autonome, en douceur et sans pression. Pour ce faire, il est important que vous sachiez d’où vous partez et comment les nuits de
votre enfant évoluent.

Certains spécialistes du sommeil recommandent de tenir un registre, afin d’avoir une vue d’ensemble objective. Si vous le souhaitez, vous pouvez recourir à cet outil ponctuellement, lors d’une phase de perturbation précise, comme les terreurs nocturnes.

N’hésitez pas à y noter l’heure de coucher de votre enfant, l’heure de ses réveils nocturnes, ou tout autre renseignement potentiellement pertinent. Si vous consultez un pédiatre ou un accompagnant parental spécialiste du sommeil, vous disposerez d’une solide base pour décrire votre situation. Mais c’est aussi l’occasion d’analyser le rythme de sommeil de votre enfant.

Grâce au registre du sommeil, vous pouvez mieux vous adapter à ses besoins, et mettre en place des astuces sur-mesure. Votre enfant traverse des épisodes de terreur nocturne à 2 heures précises ? Peut-être qu’il serait judicieux de mettre votre réveil 15 minutes avant afin d’éviter qu’il se blesse et de l’apaiser ? Faites preuve d’adaptation et n’ayez pas peur de sortir des sentiers battus !

Faire en sorte que l’enfant associe sommeil et plaisir

Saviez-vous que près de 2 Français sur 3 sont atteints de troubles du sommeil (étude Ifop, avril 2021) ?

Chez les victimes d’insomnie, la recherche de l’endormissement comme une fin en soi est parfois en cause. Pour bénéficier de bonnes nuits de sommeil, il est important d’associer le repos nocturne au bien-être et au plaisir. Et chez l’enfant, c’est encore plus nécessaire ! Pour plonger dans les bras de Morphée avec sérénité et indépendance, votre petit protégé doit se sentir apaisé et rassuré.

Mettre en place un rituel du coucher constitue le meilleur moyen de lui apporter le réconfort dont il a besoin. Mais en matière de rituel, chaque enfant et chaque famille a ses propres recettes. Certains enfants aiment entendre une belle histoire avant d’aller au lit. D’autres préfèrent écouter une berceuse, faire un câlin, dire bonne nuit à leur doudou ou jouer à un jeu de société.

Quel que soit le rituel de dodo que vous adoptez, l’essentiel est de faire du coucher, un instant de pur bien-être. Quand vous le sentirez prêt, il vous faudra veiller à ce que votre enfant soit éveillé lors de sa mise au lit. Ce n’est qu’ainsi qu’il pourra apprendre à s’endormir seul, comme un grand.

Attention : tous les enfants n’ont pas les mêmes besoins en termes d’heures de sommeil. Néanmoins, il est préférable de les coucher à la même heure tous les soirs, et si possible, pas trop tard. Identifiez le rituel idéal pour votre bout de chou, et aidez-le à s’endormir paisiblement, avec de plus en plus
d’autonomie.

Instaurer un environnement calme et propice au repos

Pour bénéficier d’un endormissement et d’une nuit de qualité, votre enfant doit pouvoir compter sur un environnement favorable. Jusqu’à 2 ou 3 ans, il se sentira plus à l’aise dans le noir. Contrairement à certaines idées reçues, la peur de l’obscurité des enfants n’apparaît qu’entre 2 ans et demi et 3 ans. Passé cet âge, vous pouvez opter pour une jolie veilleuse, et mettre en place un éclairage doux et tamisé.

Veillez à ce que votre enfant ne soit pas perturbé par des bruits ou autres éléments perturbateurs. Il doit pouvoir se coucher au calme, dans une pièce saine et fraîche. Idéalement, la température de la chambre de votre enfant doit être comprise entre 18 et 19 °C.

Mais attention : au-delà de son environnement physique, votre enfant a besoin d’un climat positif pour bien dormir. Il ne faut pas oublier que nos tout-petits sont de véritables éponges émotionnelles. Il est important d’éviter de leur transmettre notre stress et nos angoisses. Mais il faut aussi s’assurer qu’ils remplissent leur réservoir affectif jour après jour, et procéder avec douceur lors des réveils nocturnes.

Enfin, il faut éviter d’accumuler une dette du sommeil. Celle-ci peut être liée à de trop longues phases d’éveil, à une stimulation excessive ou à une succession de micro-siestes. Il faut souligner que le sommeil appelle le sommeil. Autrement dit, il est important de respecter le besoin de sieste de bébé en journée, pour l’aider à bien dormir la nuit.

Enfin, certains enfants ont besoin d’une présence rassurante pour s’endormir, et ce besoin doit être respecté. Pas question d’aller trop vite en besogne, sous peine de le déstabiliser émotionnellement et physiquement ! Vous pouvez recourir au fameux doudou qui guérit tout ! Mais vous pouvez aussi coucher votre enfant avec son petit frère, sa petite sœur ou son animal de compagnie. Concoctez vos propres recettes bienfaitrices !

Pour accompagner l’enfant vers un sommeil serein et autonome, il est important de faire preuve de patience et de bienveillance. Il faut aussi faire de l’endormissement un moment de plaisir et instaurer un environnement calme et propice. Que pensez-vous de ces conseils ? Quelles sont vos astuces pour des nuits paisibles et reposantes ? Dites-le-moi en commentaires !

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